On mesure la qualité des eaux à l'aide d'un photomètre.
Au moins deux fois par jour : toujours avant l'ouverture du bassin à la baignade, et ensuite 1 ou mieux 2 fois (fin de matinée, début de soirée...)
Les paramètres soumis à la norme sont le chlore libre (utiliser pastille DPD1), le chlore total (pastilles DPD1+3), et le pH (pastille phénol red). Si l'eau du bassin est stabilisée, on mesurera la teneur en stabilisant une fois par semaine. (pastille Acide Cyanurique).
On obtient la valeur en chlore combiné par soustraction des valeurs du chlore total moins celle du chlore libre (pastilles DPD 1+3-1) : une teneur élevée est le signe d'une pollution ou anomalie de traitement. Elle doit être corrigée.
On trouve des photomètres pour ces 3 analyses exclusivement, et d'autres à 6 paramètres qui mesurent également l'alcalinité et la dureté de l'eau du bassin, ce qui permet de travailler plus efficacement, de traiter l'eau avec un pH qui optimise l'action du chlore tout en protégeant l'équipement.
Si plusieurs modèles existent sur le marché, toutes les pastilles utilisées sont identiques. Il faudra s'assurer que leur marquage sur la plaquette d'emballage est bien noir. ("pastilles noires")
Tutoriels : (cliquez !)
Avec un photomètre à 3 paramètres :
Avec un photomètre à 6 paramètres
Les ARS proposent un tableau d'aide et d'interprétation des résultats obtenus.
En cas de dépassement des normes sanitaires, il faudra envisager des actions correctives. (zones en orange).
Et éventuellement fermer le bassin aux baigneurs (zones rouges) avant de s'assurer d'être revenu à la normale (zone verte).
Malgré les légères modifications publiées depuis le 26 mai 2021, cette démarche et les seuils mentionnés restent valables.
La table de Taylor est à tracer une fois par mois pour s'assurer que le pH est réglé de façon optimale, sans corroder les parties métalliques ni sans agresser les joints du bassin, ou sans entartrer les équipements.
Elle permet de travailler avec un pH idéal, en tenant compte de la dureté et en déterminant l'alcalinité à obtenir.
Une fois ces mesures effectuées, il convient d'en reporter les valeurs sur le carnet sanitaire, en y notant éventuellement les actions correctives qui auront été menées.
Le carnet sanitaire doit être tenu à chaque analyse, et sera présenté lors de la visite des autorités sanitaires ou du prélèvement par le laboratoire agréé. Il sert de mémoire de l'équipement (il doit être archivé au moins 2 ans, tenu sans rature ni page déchirée...) et est un outil de dialogue avec l'ARS. Il permet de corriger et d'améliorer les procédures de traitement des eaux.
Son utilisation est codifiée dans l'article 4 de l'arrêté du 26 mai 2021 relatif au contrôle sanitaire et à la surveillance des eaux de piscine :
Art. 4. – Le carnet sanitaire mentionné au I de l’article D. 1332-10 du code de la santé publique contient les informations suivantes :